1. |
Portrait d'une Marianne
06:59
|
|||
Ton béret posé louchement sur ta
tête décoiffée, tu regardes en a-
vant puis en arrière et puis vers le haut
Montréal, les arbres, les ls élec-
triques, les passants dont la vie semble ex-
citante autant qu’la tienne le sera bientôt
Belle assise auprès de Robin des bois
Liberté du peintre Eugène Delacroix
Ta rançon m’est-elle même abordable
Moi j’ai frappé sur mes tambours devant l’af-
freuse tempête et puis j’ai chanté canta-
lou en voyant des éclairs incroyables
Si on te demande
Et que tu sais
Réponds sans attendre
C’est le portrait de la Marianne
Tu vis parmi tes épices et tes mi-
roirs, tes nuits, tes rêves et leurs nombreux my-
stères, et tes lambeaux ne couvrent plus ta gorge
Une année cloîtrée lentement se des-
sine à l’horizon alors que ton des-
tin c’est de l’intérieur que tu le forges
Saute la clôture
La nuit venue
Ne te fais pas prendre
Par le portrait de la Marianne
Tu peux faire tout ce que tu veux
et moi je ferai ce que je sais faire de mieux
Tu peux faire tout ce que tu veux
Marianne
Le drapeau que tu tenais fermement
dans ta main deux fois décorée d’argent
drapera-t-il l’étendue de tes chagrins
La lumière blanche que tu vois der-
rière tes paupières lorsqu’elles sont fer-
mées te nargue toujours jusqu’au matin
Tu préfères depuis peu te réveil-
ler plus tôt, prendre un café et puis res-
pirer sur le balcon de ton appart’
Derrière toi s’érigent alors les monu-
ments qui désormais tiendront tête aux nu-
ées grises et obscures qui jamais ne partent
Ta fumée secrète
Et tes doigts honnêtes
Pourront te défendre
Face au portrait de la Marianne
Tu peux faire tout ce que tu veux
et moi je ferai ce que je sais faire de mieux
Tu peux faire tout ce que tu veux
Marianne
Bientôt nous prendrons la route et puis ver-
rons la rue de la division en ver-
seau, en capricorne ou même en cancer
Je te demanderai si tu te sens fa-
tiguée, tu me diras qu’il t’aurait fal-
lu trois vies de plus pour vraiment tout faire
Le drame est accru
Quand le refrain
Renaît de ses cendres
Saute la clôture
La nuit venue
Ne te fais pas prendre
Ta fumée secrète
Et tes doigts honnêtes
Pourront te défendre
Face au portrait de la Marianne
Tu peux faire tout ce que tu veux
et moi je ferai ce que je sais faire de mieux
Tu peux faire tout ce que tu veux
Marianne
|
||||
2. |
Cœur de lion
01:59
|
|||
Cœur de lion
Ou cœur de pomme
Dis moi que vaut le
Courage d’un homme
Quand il a peur
Mais qu’il n’en a jamais le droit
Ou quand il doit cacher ses larmes
Que vaut ce courage alors
Cœur de lion, noble et violent
Cœur de pomme, rongé et faible
On m’a dit qu’on se définit tellement
Par ce que l’on est pas
Qu’on finit par ne plus se permettre d’être soi
Cœur de lion
Ou cœur de pomme
Dis moi que vaut le
Courage d’un homme
Dis moi, dis moi
Cœur de lion
Ou cœur de pomme
Dis moi que vaut le
Courage d’un homme
Dis moi que vaut le
(On se définit tellement par ce que l’on est pas)
Courage d’un homme
(Qu’on finit par ne plus se permettre d’être soi)
Cœur de lion
|
||||
3. |
||||
Combien de fois
Peut-on dire qu’on ne se reconnaît plus
Avant d’admettre finalement qu’on a changé
Si fort le bruit
Quand ce qui murmurait maintenant crie
C’est pas la mort, mais c’pas la vie
Même si t’as pas fait exprès, on peut pas dire
Que t’as fait attention
Et si tu comprends pas maintenant,
Tu comprendras peut-être jamais
Avant tout était si beau et si simple, mais
C’est plus comme avant, même que ça l’a jamais été
On dit du temps
Qu’il fait bien les choses, qu’il adoucit tout
Je le croirai quand je le verrai
Est-ce que tu sens ton coeur battre dans ta poitrine
Est-ce qu’il est toujours. . . là?
Ah si tu comprends pas maintenant,
Tu comprendras peut-être jamais
Je veux croire en ton expérience, si en revanche
Tu veux bien croire en moi
Si tu comprends pas maintenant. . .
Si tu comprends pas maintenant,
Tu comprendras peut-être jamais
|
||||
4. |
Baleine et moi (take 10)
04:25
|
|||
Dans les rues froides prêtes pour l’hiver
Qui s’annonce révolutionnaire
Des gens qui dansent pour leur droit de danser
Des mères qui pleurent
Pendant qu’elles peuvent encore pleurer
Sans que leurs larmes ne gèlent
Sous le pont vert qui s’illumine
Qu’on voit même à travers la bruine
Une baleine tellement pressée de vivre
Qu’elle l’aura fait
Jusqu’à en voir et suivre ce fleuve
Qui ne voulait guère d’elle
Pour un instant il nous semblait
Que toutes nos vies passaient
Par la tienne
Et tout devient tellement précieux
Quand y’en reste moins à gaspiller
Toutes mes joies, toutes mes peines
Je ne veux plus les oublier
Baleine, chante pour moi une dernière fois
L’été indien, Le tour de l’île
Chante pour moi une dernière fois
Après, je te laisse tranquille
Moi je ne compte plus les vagues
Je vieillis plus vite qu’une mauvaise blague
Même un Tisseyre ne trouverait mot juste
Pour décrire ce sentiment qui, poitrine ou buste,
Se coince toujours en moi quelque part
Que la vie rende ta gorge éternelle
Qu’elle la remplisse de ritournelles
Je les écouterai les yeux fermés
Fragile géante
Lumière ardente
Pour un instant il nous semblait
Que toutes nos vies passaient
Par la tienne
Et tout devient tellement précieux
Quand y’en reste moins à gaspiller
Toutes mes joies, toutes mes peines
Je ne veux plus les oublier
Baleine, chante pour moi une dernière fois
Ça va ça va, mille après mille
Chante pour moi une dernière fois
Après, je te laisse tranquille
|
||||
5. |
Frisbee & marmelade
03:24
|
|||
Je t’ai croisé au détour
D’une de ces apocalypses personnelles
N’auront passé que quelques jours
Avant qu’elle ne se poursuive de plus belle
Mais tu sais comme moi que je t’aime
Et je n’ai qu’une chose à te dire
Ne te laisse pas tomber
Tu sais qui tu es, comme tu es fragile
Ne te laisse pas tomber
Vie et mort d’un mauvais quart d’heure
Le plus long de tous ceux que tu as vécus
Finies les épaules de malheur
Le poids qui les habitait est disparu
Et tu sais comme moi que je t’aime
Et je n’ai qu’une chose à te dire
Ne te laisse pas tomber
Tu sais qui tu es, comme tu es fragile
Ne te laisse pas tomber
La vie n’est pas que frisbee et marmelade
Manifestement
Il nous en faut si peu pour être inconsolable
Malheureusement
Et tu sais
Comme moi
Que je t’aime
Oui je t’aime
|
||||
6. |
Plein prix
03:05
|
|||
Tu es l’image, le tableau
Moi les yeux et le pinceau
La moitié de mon âme t’appartient
Et l’autre ne sert à rien
À toi je m’abandonnerais
Sans contrainte ni tourment
À genoux les mains jointes je t’attends
J’ai payé le plein prix
Mais la vie
Me talonne encore pour
Son pourboire
350 milliards d’étoiles
Une seule qui peut me guider
Toujours les yeux fermés
Si jamais j’osais donner l’heure
Donnerais-tu l’endroit
L’élan m’emporte à chaque fois
J’ai payé le plein prix
Mais la vie
Me talonne encore pour
Son pourboire
|
||||
7. |
||||
Qu’est-ce que t’as, qu’est-ce que t’as
Toi mon cher ami, la vie
N’est-elle pas, n’est-elle pas
Tout ce qu’on t’avait promis
Dans les livres, dans les lms
Mis à part quelques p’tites expériences
Arrives-tu à trouver
La suspension consentie
De l’incrédulité
Dans toutes les théories
Que t’appliques à la lettre
À tous les pans de ton existence
Tu peux laisser tomber ta garde
Dans ces rues banlieusardes
Où tu reviens et où c’est toi que l’on regarde
Quelle idée que celle d’une histoire
Qui ne serait contradictoire
Qu’au niveau des évènements
Entre hier et maintenant
Trop prévisibles ou trop bizarres?
C’est con mais des fois j’imagine
Qu’avant qu’les choses ne se ruinent
(D’elles-mêmes)
J’aurai le temps d’être bien
Comme je l’ai été tout plein
J’ai des nœuds dans les doigts
À force de les croiser
Tu peux laisser tomber ta garde
Dans ces rues banlieusardes
Où curieusement encore tu te hasardes
|
||||
8. |
Comme dans mes souvenirs
02:28
|
|||
C’est comme dans mes souvenirs
Comme dans les meilleurs
Comme dans les pires
Comme dans tous mes rêves
Quand j’arrive à dormir
Comme quand je m’emballe
Quand l'infime devient
Primordial
Comme le bien, le mal
Comme si c’était normal
Un sujet de conversation fatigué
Succède au précédent
Et je n’attends rien du suivant
C’est comme dans mes souvenirs
Comme dans les meilleurs, comme dans les pires
T’as la voix qui fume
Les yeux qui arrosent
Le bitume
Si on te demande
Tu dis que c’est un rhume
«Non, ce ne sont pas toutes les erreurs
Qui se changent en regrets»,
Écrivais-tu, les yeux distraits
C’est comme dans tes souvenirs
Comme dans les meilleurs, comme dans les pires
Jamais je ne te reverrai, pourtant
J’y repense souvent
Toujours le même pincement
C’est comme dans mes souvenirs
Comme dans les meilleurs, comme dans les pires
Oh oui vraiment comme dans mes souvenirs
|
||||
9. |
Parfaitement intacte
03:52
|
|||
Elle a son lit en palettes de bois
Ses disques dans des caisses de lait
Sa pile de livres sous une lampe
Ses draps toujours défaits
Ses amis qui dehors l’attendent
Le 36 poses qu’elle amènera
Ses perles nacrées aux oreilles
Son humeur autour du doigt
Elle prend ses clefs près du vase
Conservé post-impact
Recollé de toutes pièces, il paraît même
Parfaitement intact
Elle voit les lumières d’été
Entend les cloches qui résonnent
Se souvient d’une histoire trop belle
Finie au téléphone
Elle ne condamne jamais rien
Mais s’en fera toujours
N’ose jamais voir trop loin
Ne compte plus les jours
Facilement déçue, elle
Ne se créé plus d’attentes exactes
L’honneur, qui est plus que sauf, demeure
Parfaitement intact
Le vent de la ville crache plus qu’il ne souffle
Mais ce soir
Il semble porter en lui une sorte de message
Qui, en brise chaude, embrasse tout son visage
Puis elle a vu la nuit s’étirer
Ses amis s’endormir sur l’herbe
Leurs paroles devenues dignes
Des plus grands proverbes
Elle sait qu’l’amour est aveugle
Mais qu’il sait distinguer les tons
Gris-cigarette-écrasée
Rouge-baiser-sur-le-front
Elle sait qui elle est vraiment
Elle sait qui part avant l’entracte
Mais jamais rien ne l’atteint, même qu’elle est
Qu’elle se veut
Parfaitement intacte
|
||||
10. |
Demain, demain
04:31
|
|||
À tout prendre
J’imagine
Que le coeur
Qui ne fait que fendre
Oubliera
Sans trop comprendre
Ne lui restera plus que
L’ombre des jours autrefois
Brillants de ciel
Et de lumière emplis
Mais demain demain
Prends moi la main
Fais-moi voir tout ce que je manque
Demain demain
Comme si de rien n’était
J’ai craché tous les noyaux
Embrassé tous mes amis
Et je ferai pareil demain, demain
Aussitôt
Réjoui
D’un exploit
Digne de cyrano
Un silence
Long comme cent mots
Me ramène toujours à
L’ombre des jours autrefois
Couverts de miel
Et de couronnes ornés
Mais demain demain
Prends moi la main
Fais-moi voir tout ce que je manque
Demain demain
Comme si de rien n’était
J’ai craché tous les noyaux
Embrassé tous mes amis
Et je ferai pareil demain, demain
Si j’exagère
Vraiment je ne saurais vous dire
Toujours un peu, jamais vraiment
Les vitres cassées laissent entrer
L’air frais
Mais demain demain
Prends moi la main
Fais-moi voir tout ce que je manque
Demain demain
Comme si de rien n’était
J’ai craché tous les noyaux
Embrassé tous mes amis
Et je ferai pareil demain, demain
J’ai craché tous les noyaux
Embrassé tous mes amis
Et je ferai pareil demain, aussi
|
||||
11. |
Baleine et moi (take 3)
04:01
|
|||
Dans les rues froides prêtes pour l’hiver
Qui s’annonce révolutionnaire
Des gens qui dansent pour leur droit de danser
Des mères qui pleurent
Pendant qu’elles peuvent encore pleurer
Sans que leurs larmes ne gèlent
Sous le pont vert qui s’illumine
Qu’on voit même à travers la bruine
Une baleine tellement pressée de vivre
Qu’elle l’aura fait
Jusqu’à en voir et suivre ce fleuve
Qui ne voulait guère d’elle
Pour un instant il nous semblait
Que toutes nos vies passaient
Par la tienne
Et tout devient tellement précieux
Quand y’en reste moins à gaspiller
Toutes mes joies, toutes mes peines
Je ne veux plus les oublier
Baleine, chante pour moi une dernière fois
L’été indien, Le tour de l’île
Chante pour moi une dernière fois
Après, je te laisse tranquille
Moi je ne compte plus les vagues
Je vieillis plus vite qu’une mauvaise blague
Même un Tisseyre ne trouverait mot juste
Pour décrire ce sentiment qui, poitrine ou buste,
Se coince toujours en moi quelque part
Que la vie rende ta gorge éternelle
Qu’elle la remplisse de ritournelles
Je les écouterai les yeux fermés
Fragile géante
Lumière ardente
Pour un instant il nous semblait
Que toutes nos vies passaient
Par la tienne
Et tout devient tellement précieux
Quand y’en reste moins à gaspiller
Toutes mes joies, toutes mes peines
Je ne veux plus les oublier
Baleine, chante pour moi une dernière fois
Ça va ça va, mille après mille
Chante pour moi une dernière fois
Après, je te laisse tranquille
|
Streaming and Download help
If you like Thierry Larose, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp